pp. 740
formato 15,24x22,86
euro 35,00
acquista
libro
pp. 244
formato 10,7x17,4
euro 24,00
acquista
libro
pp. 450
formato 15,24x22,86
euro 22,00
acquista
libro
pp. 96
formato 14,2x20,5
euro 10,00
acquista
libro
pp. 58
ill. colori 57
formato
cm 33x33
acquista
libro
pp. 380
formato 15x23
euro 14,00
euro 6,34
(e-book)
acquista
libro
e-book
Le jour serait si court si nous étions miroirs
Aurelio González Ovies
On retourne les miroirs, dans la maison du mort, afin d’éviter que son âme, qui emprunta cette fausse fenêtre, pour fuir de son corps, ne revienne par là tourmenter les vivants.
C’est probablement par les yeux, où dit-on se reflète l’âme, que la mort pénètre en nous. Peut-être suffirait-il de ne jamais lever les ailes du regard, pour devenir éternel, et vaquer sans fin, parmi les chimères.
Le long sommeil de la mort est-il peuplé de songes ? Enfer, ou paradis ? Non, les âmes sans lieu ni feu rêvent tout simplement qu’elles sont encore vivantes, comme nous qui croyons l’être, dans l’aube charbonnière des jours de deuil.
On retourne les miroirs
pour égarer les ombres.
La mémoire des morts
est une oubliette.